« Qui enverrai-je ? »
En ce 9 février 2025, nous célébrons à la fois la journée mondiale des malades et le dimanche de la santé (en tant que service pastoral national). Cela nous invite donc à nous unir dans la prière avec les malades, pour ceux qui les soignent ou se mettent à leur service, que ce soit au titre d’une profession médicale, intervenants du secteur social, aidants familiaux ou bénévoles. Mais c’est à chacun de nous que les textes liturgiques de ce dimanche posent la question de Dieu face au prophète : « Qui enverrai-je ? ».
« – Certainement pas moi ! » répond aussitôt en nous une petite voix, « car le Seigneur appelle évidemment à son service » – pensons-nous – « des gens capables, compétents, brillants ou en tout cas formés pour cela ». Or, le problème avec Dieu, c’est qu’il n’appelle pas des gens capables : il préfère rendre capables ceux qu’il appelle ; car il ne choisit pas comme nous, avec la tête, la raison, mais avec le cœur.
Cette question qui nous dérange – « qui enverrai-je ? » – ne nous place pas forcément tous face à des choix de vie existentiels, même si la réponse peut parfois amener quand même à l’engagement de toute une vie. Et donc, même si nous avons plutôt envie de regarder nos chaussures tout en espérant qu’un autre répondra « moi ! » avant nous, nous savons qu’à celui qui dit « oui » à l’appel de Dieu sera donnée la vraie joie, une joie toute simple mais profonde, celle qui met en route sur les traces de la Vierge Marie pour un ministère de Visitation, de rencontre, de fraternité et de communion. Peut-être même est-ce pour cela d’abord que le Christ s’est incarné, qui sait ? …
Ainsi, il est tout-à-fait légitime de ne pas se sentir à la hauteur d’une tâche aussi considérable, vu les enjeux ; d’avoir conscience que l’on n’est pas prêt ; de craindre que la mission ne soit trop complexe… Mais il importe d’avoir à l’esprit qu’on n’est jamais seul quand on visite un malade : on vient de la part de Quelqu’un qui nous a envoyé témoigner de son Bien le plus précieux, l’Amour qui nous unit.
Car tel est le leitmotiv de notre petite équipe : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». Encore plus quand on n’a rien de concret à donner, si ce n’est le « oui » que nous avons dit à Celui qui croit en nous tellement plus fort que nous croyons en Lui.
L’équipe d’attention aux malades « le Bon Samaritain »